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Résultats du concours de Radio Prague
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358 auditeurs de Radio Prague ont participé au
concours. Il suffisait, tout simplement, de répondre à
la question :
Le grand vainqueur du concours 2004 de Radio
Prague, après le tirage au sort, est . Vous pouvez lire sa participation, tout comme les
participations des autres finalistes, sur ce site.
Le vainqueur a remporté un séjour d'une semaine,
voyage compris, en République tchèque.
Le séjour d'une semaine est
offert par l'hôtel Adria Praha - foyer au coeur de la ville dorée, et le voyage aller-retour en avion par Lignes aériennes tchèques, Czech Airlines - à bord de leurs appareils
comme chez vous.
Les auteurs des autres
participations retenues recevront des cadeaux de v
aleur.
Cliquez ici pour des détails sur le concours 2004 de
Radio Prague.
Vainqueur:
Helmut Matt, Allemagne
Chers amis de Radio Prague,
Par quoi ai-je été le plus intéressé dans la musique tchèque ? Voilà une
question à laquelle je ne peux répondre sans dresser une liste entière
d'oeuvres musicales dans laquelle seraient placés l'oeuvre symphonique,
les danses slaves ou le remarquable Concerto pour violoncelle d'Antonin
Dvorak. Jenufa de Janacek ou sa fascinante Messe glagolitique
appartiennent également aux grandes réalisations de la musique tchèque.
Toutefois, je ne veux pas ennuyer le lecteur avec une liste trop longue.
Alors quelle oeuvre d'un compositeur tchèque m'a le plus impressionné ?
Je
ne peux naturellement pas répondre à cette question sans également la
justifier. Mais puisque je dois bien me décider à en choisir une, ce sera
« La Vltava », tirée du cycle « Ma patrie » de Smetana. Je tiens à
souligner ici que j'ai effectué ce choix difficile sans pour autant
manquer de respect à l'oeuvre de Dvorak, dont les neuf symphonies, son
Concerto pour violoncelle ou ses flamboyantes Danses slaves auraient
mérité de figurer parmi les favoris.
Nombre de lecteurs vont mettre en doute ma franchise : comment peut-on
placer sur la première marche de l'Olympe musical tchèque un si « petit »
et si « simple » morceau tout en mentionnant le reste de l'oeuvre de
Smetana, de plus grande envergure, et en faisant l'impasse sur les autres
compositeurs ? Difficilement, je le concède. Néanmoins, j'ai fait mon
choix, et je tiens à le confirmer. « La Vltava » de Smetana est la
première oeuvre d'un compositeur tchèque que j'ai jamais entendue. Je me
souviens encore très bien lorsque, dans mes jeunes années, sans connaître
encore la dimension de l'oeuvre complète, je fus envoûté par cette mélodie
magique, qui m'a bouleversé et dont la beauté musicale m'a inspiré le
respect. Seules la Flûte enchantée, la 9ème symphonie de Beethoven et
Parsifal de Wagner m'ont procuré des sensations similaires, bien des
années après en ce qui concerne ce dernier. Je pense également que ce
n'est pas un hasard s'il existe aussi peu d'oeuvres dans le monde qui
soient aussi connues et aimées que l'est celle de Smetana.
Aujourd'hui encore, trois décennies après cette extraordinaire rencontre,
j'aime la mélodie exceptionnelle de cette oeuvre populaire et pleine
d'amour. Il existe sûrement peu de gens qui ne connaissent pas « La Vltava
». Cette oeuvre mérite pourtant d'être présentée en détail. Par le biais
d'images musicales, elle décrit de manière fine, sensible et douce le
cours de la Vltava, la rivière de la patrie bohémienne du compositeur. Des
doux ruisseaux dont elle prend sa source, la rivière entame son cours,
accompagnée de cuivres et de bois, qui rendent compte des mouvements de
vagues bruissantes. Le thème continue, de plus en plus puissant, les
violons et les instruments à vent suivant le cours d'eau à travers la
chère Bohême. En chemin vers la belle Prague, La Vltava est témoin de
nombreuses scènes et événements, évoqués par de merveilleuses mélodies
pastorales. On entend notamment le cor d'une chasse ou la fête d'un
mariage paysan. La description musicale d'une nuit étoilée en fond alors
que plongent les nymphes comme dans un conte de fées est particulièrement
envoûtante. La rivière suit son cours à la vitesse du courant pour
atteindre le lieu de sa principale destination : la ville de Prague. La
mélodie vltavine résonne alors en dièse éclatant de manière exceptionnelle
lorsqu'est atteinte la « ville dorée » et son agglomération au milieu de
laquelle coule la Vltava, plus calme, plus large et plus fière. Le thème
de Visehrad tiré du même cycle et écrit dans les mêmes tons renforce le
sentiment profond de la fierté nationale dont est imprégnée l'oeuvre.
La Vltava est l'expression d'un mouvement musical que l'on peut définir
par « musique nationale ». Elle incarne l'éveil de la conscience nationale
du peuple tchèque après un siècle d'occupation habsbourgeoise. La belle
mélodie et le caractère populaire de l'oeuvre me fascinent. Comme les
autres parties du cycle « Ma patrie », « la Vltava » témoigne de la fierté
et de la profonde relation entre l'artiste et sa patrie tchèque. C'est
encore plus flagrant lorsque retentissent les éclatantes festivités à
l'arrivée à Prague.
« La Vltava » est pour moi en même temps l'incarnation de la musique de
Bohême et l'expression du génie tchèque. Les raisons de mon choix après
quelques tergiversations et hésitations sont donc maintenant claires pour
vous, cher lecteur de ces lignes.
Helmut Matt
Herbolzheim, 4 avril 2004
Rechatin Bernard, Villefranche sur Saone, France
Corolleur Valérie, Douarnenez, France
Sergi Giovanni, Messina, Italie
Djelali Lahouari, Oran, Algérie
Alt Jean Francois, Agen, France
Minouflet Michel, Cergy-Pontoise, France
Belhomme Michel, Le Crest, France
Bekkai Jamila, Marakesh, Maroc
Pablo de Partearroyo, Madrid, Espagne
Augustin Jacques, Rosny Sous Bois, France
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